publicite
Adoptée le 1ᵉʳ septembre 2025 par l’Assemblée législative de Transition (ALT), la réforme du Code des personnes et de la famille introduit désormais l’interdiction et la criminalisation des pratiques homosexuelles au Burkina Faso. Trente ans après la mise en œuvre de l’ancien code, ce nouveau texte marque un tournant majeur, assorti de peines de prison, d’amendes, et, pour les étrangers, d’expulsions.
Pour recueillir l’opinion publique, une équipe de Burkina 24 est allée à la rencontre des citoyens de la capitale. Les témoignages révèlent un soutien unanime à la nouvelle loi, perçue comme un moyen de préserver les valeurs sociales et culturelles du pays.
Pour Raymond Ouédraogo, étudiant à l’Université Joseph Ki-Zerbo, ce texte vient protéger les mœurs. « Cette loi est à saluer, car l’homosexualité, même depuis les temps anciens, n’a jamais été une bonne pratique. Elle tend à dépraver les mœurs et ne répond pas aux normes de notre société », a-t-il affirmé. Il a également remercié le gouvernement pour ses efforts visant à éradiquer ce qu’il appelle « les mauvaises pratiques » de la société.
De son côté, Julien Codjia Koadjio, artiste peintre d’origine togolaise résidant au Burkina, partage le même avis. « La loi interdisant l’homosexualité, qu’elle soit masculine ou féminine, est une bonne chose. Le Burkina est un beau pays.
Nous voulons la paix et la liberté, mais pas jusqu’à ce niveau. Il faut protéger surtout la jeunesse. Je remercie le président, le capitaine Ibrahim Traoré, et l’ensemble du gouvernement qui ont eu l’idée de voter les lois nécessaires pour le développement du pays », a-t-il déclaré.
Lire également 👉Burkina Faso : Adoption d’un nouveau Code des personnes et de la famille

Quant à Fati Remtoumda, Commerçante, elle voit dans cette mesure une protection pour les générations futures. « Je félicite le gouvernement pour l’adoption de cette loi. On ne peut pas permettre aux homosexuels de venir gâter nos enfants », a-t-elle souligné.
L’ensemble des témoignages convergent vers un soutien aux autorités et une condamnation des pratiques homosexuelles. Pour la majorité des personnes interrogées, cette loi est le reflet des « valeurs burkinabè et africaines » et un instrument indispensable à la défense des repères sociaux et culturels de la nation.
A noter que plusieurs autres personnes rencontrées n’ont pas voulu se prononcer sur la question.
Mahoua SANOGO et Aurelle KIENDREBEOGO (stagiaires)
Burkina 24
Lire l’article original ici.