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Le Ministère de l’Agriculture, des ressources animales et halieutiques (MARAH), à travers la Direction générale des services vétérinaires (DGSV), a engagé une campagne d’assainissement visant à renforcer la sécurité sanitaire des aliments pour animaux et des produits laitiers au Burkina Faso. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’Offensive agropastorale et halieutique 2023-2025. Le directeur général des services vétérinaires a fait le point des opérations, ce vendredi 19 septembre 2025 à Ouagadougou.
Dans le cadre du respect de la réglementation des établissements de production des aliments pour animaux d’élevage et la transformation du lait, la Direction générale des services vétérinaires (DGSV) a mené une campagne.
A écouter le directeur général des services vétérinaires, le Capitaine Aboubacar Nacro, au premier semestre 2025, 10 millions de litres de lait et 7 485 tonnes d’aliments pour animaux ont été importés via les circuits officiels. Cependant, les contrôles montrent que de nombreux produits locaux et importés ne répondent pas encore aux normes.
Il a fait comprendre que sur 660 dossiers déposés par les opérateurs (90 pour les produits laitiers et 570 pour les aliments pour animaux), les premières inspections menées dans la région du Kadiogo ont livré des résultats préoccupants.
Il s’agit, entre autres, de 84,13 % des échantillons d’aliments pour animaux analysés contenaient des moisissures ou levures en excès et 41 % des échantillons de lait présentaient des coliformes, témoignant d’une contamination bactérienne.
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Pour le Capitaine Aboubacar Nacro, sur le plan nutritionnel, plusieurs produits étaient non conformes, notamment en fibres, protéines et matières azotées. Egalement, il a indiqué qu’au total, 28 établissements ont été jugés non conformes pour des raisons documentaires ou d’hygiène et certains ateliers de transformation de lait, par exemple, partageaient leurs locaux avec des chambres à coucher.
Face à ces constats, il a été décidé de fermer temporairement les établissements non conformes, d’exiger des corrections documentaires et techniques avant toute reprise, de conditionner la délivrance d’autorisations provisoires à des résultats satisfaisants aux analyses microbiologiques et nutritionnelles.
« Les établissements non conformes sur le plan documentaire seront notifiés à corriger les documents avant de prétendre à une autorisation provisoire. Les établissements dont l’inspection physique est défavorable seront également fermés jusqu’à la prise en compte des recommandations de l’inspection.
Les établissements conformes à l’issue de l’inspection et des résultats de laboratoire satisfaisants au moins pour la microbiologie et les protéines recevront leur autorisation provisoire et la liste de ces établissements seront publiés », a-t-il précisé.
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Le directeur général des services vétérinaires a salué l’engagement des éleveurs, transformateurs, consommateurs et services techniques qui accompagnent ce processus d’assainissement. Pour lui, l’objectif affiché est de protéger la santé animale et humaine, tout en évitant la concurrence déloyale entre les opérateurs respectueux des normes.
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