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L’autrice de la bande dessinée « Une vie pour une peau », Wendenso Camille Djélika Zoungrana, a dédicacé son Å“uvre le vendredi 15 août 2025, à Ouagadougou. S’adressant aux parents, aux jeunes et aux décideurs, cet ouvrage au style simple a pour but de valoriser la peau noire et de lutter contre la dépigmentation volontaire. L’œuvre, qui mêle dessins et récits, retrace en 36 pages un cas tragique lié à cette pratique. Â
Au-delà de la perception sociale, la dépigmentation est une source de nombreuses maladies et, par conséquent, de mortalité. Comme le souligne Wendenso Camille Djélika Zoungrana, « aucune couleur de peau ne vaut la vie ».
C’est pourquoi la lutte contre ce fléau est devenue son combat de longue date. Elle le réaffirme cette fois à travers sa plume, avec la bande dessinée intitulée « Une vie pour une peau ».
L’histoire de Wendenso
L’ouvrage raconte l’histoire d’une mère, qui pratiquait la dépigmentation, et qui perd la vie en donnant naissance à une petite fille nommée Wendenso. À l’âge de dix ans, la jeune fille découvre la cause de la mort de sa mère.
« Wendenso n’a que dix ans lorsqu’elle découvre le secret bouleversant sur la mort de sa mère. Son père, brisé par le passé, lui avoue que sa mère s’est dépigmentée pour plaire au monde. Entre déception, colère et résilience, Wendenso a décidé de faire de l’histoire de sa mère une force en devenant un reflet de ses origines à travers le monde », explique Camille Zoungrana, pour résumer l’œuvre.
L’objectif de cette bande dessinée est de sensibiliser un public plus jeune et d’agir à la source. L’autrice souhaite, à travers son récit, redonner confiance et inciter les jeunes à s’affirmer. Selon elle, « aucune peau n’est mieux qu’une autre » et la valeur humaine ne se mesure pas à la couleur de la peau.

« L’œuvre est née du constat que la peau claire est devenue un critère de beauté et la dépigmentation, un fléau et un problème de santé publique. À travers les yeux de Wendenso, j’ai voulu montrer les conséquences de la dépigmentation à mes frères et sœurs et les inviter à mettre en lumière notre couleur de peau. L’œuvre a été élaborée dans des conditions émouvantes, car c’est un thème sensible et ce n’éta’t pas facile d’affronter les regards », a-t-elle souligné.
Cette sensibilité a motivé la marraine de la dédicace, Fatou Youchaou Traoré, venue tout droit du Mali. « J’ai beaucoup apprécié la partie où Wendenso a transformé ses faiblesses en force. C’était tout naturel pour moi de pouvoir assister. Je suis dans le domaine de l’éducation et je suis aussi dans le Women Empowerment. J’encourage les femmes à s’imposer, à réaliser leurs rêves », a-t-elle justifié.
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Arouna Sorgho a représenté le ministre en charge de l’enseignement de base du Burkina Faso lors de cette dédicace. Il a salué cette initiative. La bande dessinée est disponible au prix unitaire de 3 000 F CFA dans les librairies du pays.
Abdoul Gani BARRY
Burkina 24
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