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La célèbre guitare rouge de Thomas Sankara, père de la Révolution, a été restituée au ministre en charge de la Culture, Gilbert Ouédraogo, ce 5 août 2025 à Ouagadougou. Jusque-là, elle était conservée par Jean Hervé Louari, un agent de l’ONATEL à la retraite. Après la réception, le ministre a assuré que l’instrument sera mis en sûreté dans le Mausolée du Président.
L’appel à la mobilisation des biens du capitaine Thomas Sankara, père de la Révolution de 1983, a donc été entendu. Après plusieurs objets déjà réceptionnés et placés dans son Mausolée, c’est sa fameuse guitare rouge qui y a été déposée ce mardi 5 août 2025.
La guitare était détenue par Jean Hervé Louari, un agent de l’ONATEL à la retraite. Il a expliqué la détenir depuis quinze ans et avoir décidé de s’en séparer suite à cet appel. Il la chérit depuis qu’il l’a reçue des mains de François Tapsoba, soliste de l’harmonie voltaïque.
« Comme il savait que j’étais un grand admirateur de Thomas Sankara, un matin, il m’a donné la guitare gracieusement. Il m’a expliqué que Thomas Sankara l’avait appelé pour qu’il vienne jouer de temps en temps avec lui et que c’était le président Omar Bongo qui lui en avait fait cadeau », a-t-il raconté.
Selon lui, cette restitution répond d’abord à l’appel, mais permet aussi de s’assurer que cet objet est entre de bonnes mains. « Je pose cet acte en toute sincérité. Maintenant, je suis sûr que la guitare est en lieu sûr. Je n’ai même pas hésité, car même si elle m’a été donnée parce que je ne jurais que par Sankara, c’est un patrimoine national », a souligné Jean Hervé Louari.
En réceptionnant cette guitare, le ministre de la Culture, Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, a confirmé qu’elle était entre de bonnes mains et qu’elle serait exposée dans le Mausolée pour que les populations d’ici et d’ailleurs puissent en profiter. Il a également lancé un appel à tous ceux qui possèdent des instruments que l’on peut désormais qualifier de patrimoine national à se faire connaître.
« C’est un acte hautement patriotique que vous posez ce matin. Vous auriez pu garder ce bien précieux jalousement. Mais quand vous avez entendu l’appel, vous avez voulu être un acteur de cette histoire. C’est pourquoi j’ai voulu venir moi-même pour recevoir cet objet et vous rassurer que nous allons en prendre grand soin », a insisté le ministre.
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Cet appel répond aux ambitions des autorités de restaurer la mémoire du capitaine Thomas Sankara. Dans cette optique, elles sont toujours en attente de la déclaration d’autres instruments. Il y a notamment son pistolet à crosse d’ivoire, son cahier de notes, sa bague en or, ses voitures de fonction, etc.
Abdoul Gani BARRY
Burkina 24
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